Stepping into the Spotlight
Marcy Antonio est doctorante à l’Université de Victoria, où elle étudie en vue d’obtenir un diplôme interdisciplinaire qui conjugue l’informatique de la santé, les sciences infirmières et la santé publique et met l’accent sur l’équité en santé et les technologies numériques; elle codirige également le Groupe de travail sur le sexe et le genre d’InfoCentral. Marcy coordonne un projet de planification des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) au sein du groupe de travail en vue de moderniser les pratiques d’information au sujet du sexe et du genre dans les systèmes de dossiers médicaux électroniques. L’équipe de recherche est codirigée par les docteurs Francis Lau et Nathan Lachowsky, tandis que les docteurs Aaron Devor, Andrew Pinto, Kiffer Card et Marcy y sont chercheurs associés.
Avant son retour aux études, Marcy travaillait dans le secteur privé, où elle s’occupait de technologies d’assistance visant à aider les gens à conserver leurs relations et leur autonomie dans leur collectivité. C’est la combinaison unique de politique sociale et d’informatique de la santé qui caractérisait ses études de maîtrise en santé publique qui l’a poussée à entreprendre des études de doctorat. Maintenant qu’elle se prépare à défendre sa thèse, Marcy explore, dans une recherche aux méthodes mixtes, le rôle que peuvent jouer les technologies numériques dans le soutien des liens sociaux des personnes vivant avec une maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC).
C’est leur expérience qui est le point de départ de ma recherche : nos stratégies en santé numérique rejoignent-elles les populations les plus en mesure d’en tirer profit, ou contribuent-elles plutôt à accentuer l’inégalité de l’accès?
Inforoute discute ici avec Marcy au sujet du rôle qu’elle joue dans le Groupe de travail sur le sexe et le genre en vue de promouvoir et de catalyser les activités ayant trait à l’application de pratiques d’information équitables concernant le sexe et le genre dans les DSE.
Pourquoi croyez-vous au potentiel de la santé numérique?
C’est pendant mon travail dans la collectivité que j’ai été pour la première fois témoin de la façon dont les technologies de santé numériques pouvaient améliorer la santé des personnes isolées. Cependant, j’ai aussi été en mesure d’observer les inégalités qu’elles pouvaient susciter lorsqu’on ne tenait pas compte comme il l’aurait fallu des besoins et des points de vue des collectivités qui n’y ont pas accès. C’est leur expérience qui est le point de départ de ma recherche : nos stratégies en santé numérique rejoignent-elles les populations les plus en mesure d’en tirer profit, ou contribuent-elles plutôt à accentuer l’inégalité de l’accès?
Quels sont les objectifs du Groupe de travail sur le sexe et le genre? Pourquoi les jugez-vous importants?
Un récent rapport de la Chambre des Communes au sujet de la santé des communautés LGBTQIA2+ au Canada résume parfaitement la nécessité de moderniser les pratiques d’information concernant le sexe et le genre : « Les communautés lesbiennes, gaies, bisexuelles, trans, queer, intersexuées, asexuées et bispirituelles (LGBTQIA2) font face à de nombreuses iniquités en matière de santé au Canada (…). [Il faut aussi] améliorer la collecte de données pour avoir un portrait plus complet de la santé des minorités sexuelles et de genre au Canada. »
Par nos séances de consultation mensuelles, nous souhaitons obtenir les points de vue de multiples groupes communautaires qui s’occupent de politiques, de recherches, de pratiques ou de mise en œuvre dans une optique de modernisation de l’information sur le sexe et le genre contenue dans les DSE.
Comment les membres du groupe de travail influencent-ils le domaine de la santé numérique au pays?
Ils y arrivent de quatre façons :
- en assistant aux réunions du Groupe de travail sur le sexe et le genre d’Inforoute les deuxièmes mardis du mois pour se mettre au courant des initiatives en cours sur les pratiques d’information concernant le sexe et le genre dans les DSE; ;
- en participant aux séances de consultation relatives aux subventions de planification des IRSC les quatrièmes mardis du mois;
- en commentant les trois documents que nous préparons en rapport avec notre projet de recherche : une étude environnementale, un examen sommaire et un document d’ontologie;
- en participant au développement de notre document d’orientation et de notre demande de financement.
Quels sont les objectifs à long terme de votre groupe de travail?
Nous voulons promouvoir et faciliter les activités visant à rendre équitables les pratiques d’information sur le sexe et le genre dans les DSE.
Quels sont les objectifs de votre groupe pour 2020-2021?
Nous aimerions que notre projet de planification débouche sur les résultats suivants :
- un document d’orientation qui précise les définitions, politiques et procédures de collecte, de partage et d’utilisation de l’information relative au sexe et au genre;
- une demande de subvention d’une étude de recherche scientifique multisites sur l’implantation devant être codéveloppée avec des partenaires en vue d’étudier le processus de mise en œuvre de cette stratégie;
- la mise sur pied d’une équipe interdisciplinaire et multisectorielle chargée de faire part de ce projet auprès d’intervenants de multiples provinces et territoires, organisations, collectivités, disciplines et secteurs.
Racontez-nous une anecdote amusante à votre sujet!
Même si je pratique le yoga depuis 11 ans, ce sont encore mes deux schnauzers nains qui me montrent comment prendre comme il faut la posture du « chien tête en bas ».
Participez!
Le Groupe de travail sur le sexe et le genre se réunit le deuxième mardi de chaque mois. Joignez-vous à la communauté pour participer et recevoir par courriel tous les messages de ses membres.
Vous avez une idée ou une question que vous aimeriez partager avec des professionnels de tous horizons? Affichez-la sur le forum du Groupe de travail sur le sexe et le genre et lancez la conversation.
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