Le non-respect du traitement médicamenteux est un enjeu de dimension mondial qui nuit à la santé des patients et augmente le coût des soins. Est-ce qu'un processus visant à faciliter le signalement des cas de non-respect porterait atteinte à l'autonomie ou à la vie privée des patients? D’un autre côté, les patients qui ne prennent pas leurs médicaments pourraient s'exposer inconsciemment à des risques, et ce, à l'insu de leurs prescripteurs, alors dans l’impossibilité d’intervenir. L'apparition de méthodes électroniques de surveillance de l’adhésion complique d'autant plus ce dilemme éthique.
Cet article présente deux scénarios observés dans la pratique clinique qui illustrent des problèmes courants dans le réseau canadien de la santé.